CHAPITRE XX
À BORD DU MURASAKI

« Mon Dieu, mais c’est la cavalerie. Ou peut-être les Indiens, qu’en dis-tu, Lyle ?

— Salut, Tom », dit Kaufman, surpris d’être aussi heureux de le revoir. Après des mois et des mois à contempler son visage, puis celui de sa fille, aux informations holos, des mois et des mois à spéculer pour déterminer si le physicien était mort ou toujours en vie… il était là, devant lui. Maigre, mais Tom avait toujours été maigre. Véhément. Furieux.

« Qu’est-ce que tu fous là, bon Dieu ? Qu’est-ce que je fous là ? Es-tu venu me transmettre les derniers ordres militaires d’El Generalissimo Stefanak ?

— Non, je suis ici en tant que civil, répliqua Kaufman, parce qu’il fallait bien commencer quelque part.

— Ma famille ? »

Kaufman hésita, mais la vérité avait toujours été le seul moyen de s’y prendre avec Capelo. Les autres, il finissait immanquablement par vous les faire payer, et cher. « Ta femme et ta fille cadette vont bien. Il semblerait qu’Amanda ait disparu. Nous espérions la trouver avec toi. »

Capelo blêmit : « Elle… elle n’était même pas à la maison quand on m’a enlevé.

— Apparemment si. Aux infos holos, ils ont dit qu’elle avait quitté le cours de natation tôt. D’après ses amies, c’était pour rentrer chez elle. Tom, rien ne prouve que ceux qui l’ont enlevée sont les mêmes qui t’ont enlevé toi, qui qu’ils soient ; si c’était le cas, elle serait probablement ici, avec toi. Il n’y a eu aucune revendication d’ordre politique, aucune demande de rançon. Si elle n’est pas ici, je fais l’hypothèse qu’elle s’est cachée dans la maison, puis est partie se cacher ailleurs. » Kaufman espérait avoir raison.

Capelo reprit un peu de couleurs : « C’est une enfant incroyablement débrouillarde, hein ?

— Je le pense », dit Kaufman. Il avait opté pour une stratégie particulière : assommer Capelo en lui révélant tout ce qu’il savait d’un seul coup. Il reprit : « Tom, nous devons te parler au plus vite. Beaucoup de choses se sont passées, et nous pensons que l’artefact va être utilisé réglé sur le nombre premier treize dans le système stellaire où se trouve l’artefact des Faucheux.

— Personne n’est assez stupide pour faire ça, pas même Stefanak.

— Stefanak est mort. Nikolai Pierce a réussi un coup d’état militaire.

— Pierce ? Il est aussi taré qu’un requin syphilitique ! »

Kaufman n’avait jamais entendu de description plus appropriée : « Exact. Il ignore qu’en fait l’artefact se trouve ici, à bord du Murasaki… Tu es au courant ?

— Bien sûr ! Pourquoi crois-tu que les barbouzes de Stefanak m’ont fait venir ? Les soldats ne connaissent rien à la science. Ils sont assez bêtes pour s’imaginer qu’un théoricien de la physique doit être en présence d’un phénomène pour étudier son comportement mathématique. Heureusement qu’ils n’ont pas obligé Sarinsen à développer son travail sur les trous noirs.

— Qu’attendent-ils de toi ? demanda Marbet.

— Que je découvre pourquoi l’artefact affecte le fonctionnement du cerveau. Stefanak refusait de l’emporter dans le système solaire avant d’être certain qu’il n’allait pas réduire en bouillie le cerveau de ses soldats. Quoique, je me demande quelle différence cela ferait. Salut, Marbet. Salut, McChesney. Le taulier en personne, quel honneur. »

Voilà qui expliquait pourquoi l’artefact – et Tom, par voie de conséquence – était ici. Non pas que cela changeât quoi que ce soit à la situation présente.

« À l’heure qu’il est, l’artefact retourne sur Monde. Pierce ne sait pas où il se trouve : manifestement, Stefanak tenait à garder cette information secrète. Mais l’amiral finira par l’apprendre, il lui courra après, et nous pensons qu’il va l’utiliser pour tenter de faire frire le système natal des Faucheux. Nous essayons de l’en empêcher », reprit Kaufman.

Capelo ouvrit de grands yeux : « Eh bien, vous êtes des Prométhée à rebours, tous les trois, on dirait. Et que se passera-t-il quand l’armée de Pierce arrivera et découvrira notre gentille petite bande ?

— C’est pour ça que nous partons. Tout de suite. Rassemble tout ce qui peut permettre de t’identifier et…

— Il n’y a pas grand-chose. Mes kidnappeurs ne m’ont même pas laissé emporter l’album de famille.

— … efface toute trace de ton travail ici du système du vaisseau. Tout de suite.

— J’y vais ; ne sois pas autoritaire, Lyle. Et comment au juste allons-nous partir ? Le colonel McChesney va-t-il nous prêter gracieusement un appareil et nous offrir le prix des billets ? C’est trop gentil… Bon Dieu, mais c’est qui, elle ? »

Magdalena venait de faire irruption, repoussant Marbet au passage. McChesney lui avait certes brièvement échappé, mais elle était de retour, et même Kaufman s’écarta de sa route. Le moindre contact avec elle semblait devoir provoquer des brûlures. Il n’avait jamais vu des yeux pareils : désespérés, effrayants, pathétiques.

« Mon fils est-il avec vous ? Laslo Damroscher ? Mon fils ? »

Quelque chose dans cette question, moitié exigence moitié supplique, étouffa dans l’œuf les sarcasmes que Capelo s’apprêtait à lancer comme à son habitude. Kaufman se souvint que la fille du savant avait disparu, elle aussi.

Capelo répondit avec douceur : « Non, madame, votre fils n’est pas ici, ni aucun fils, d’ailleurs. Je suis prisonnier tout seul depuis des mois, et avant cela, j’étais tout seul quand on m’a baladé pendant des mois dans toute la galaxie. Je suis désolé.

— Il était avec vous ! Vous lui avez parlé ! »

Trop tard, Kaufman vit arriver le tsunami. Il voulut éviter la catastrophe : « Magdalena, c’est…

— Écoutez ! » Elle sortit un cube de données de sa poche, le cube que Kaufman avait entendu sur Monde. Les deux voix ivres, jeunes et stupides emplirent la pièce.

« Ça d’vrait pas êt’là. » La voix de Laslo, très soûl.

« Qu’est-ce qui ne devrait pas être là ? » Un autre jeune homme, l’air un peu moins soûl. « C’est juste un astéroïde.

— L’est pas censé être là. Passe-moi un aut’verre.

— Il n’y en a plus. Tu as bu le dernier, espèce de porc.

— Plus d’champagne ? Autant rentrer à la maison.

— Juste un astéroïde. Non… deux astéroïdes.

— Deux ! » s’exclama Laslo avec une jubilation qui ne rimait à rien.

« D’où viennent-ils ? Ils ne sont pas censés être là. Pas d’après l’ordinateur.

— C’est pas un problème. La gravité. Fout la pagaille. Jupiter.

— Descendons-les !

— Ouais ! » cria Laslo, et il hoqueta.

« Quelle sorte d’armes tu as sur ce truc ? Pas de canon, probablement. Un putain d’avion pour le plaisir d’un gosse de riche.

— Y en a… j’y ai fait met’ des canons. Papa l’sait pas. C’est illégal.

— Tu es un sacré atout, Laslo.

— Putain, c’est vrai. Maman l’sait pas non plus. Pour les canons.

— Tu en es sûr ? Il n’y a pas beaucoup de choses que ta célébrité de mère ne sait pas. Ou ne fait pas. Bon dieu, ce corps qu’elle a, je l’ai vue dans un vieux

— Ta gueule, Conner, dit Laslo avec violence. Ordinateur, active peux plus me rappeler le mot

— Activation des armes. Bon dieu, Laslo. C’est TOI qui dois le dire. C’est réglé sur ta voix.

— Activation des armes !

— Hé, un message qui vient de l’astéroïde ! Y a des gens ! Peut-être qu’il y a des filles. »

« Vous approchez d’une zone strictement interdite, dit une voix enregistrée. Quittez immédiatement cette zone. »

« Putain de traîtres, dit Conner. Descends-les !

— Je

— Putain de trouillard ! »

« CECI EST NOTRE DERNIER AVERTISSEMENT ! VOUS AVEZ ENVAHI UNE ZONE STRICTEMENT INTERDITE ET TRÈS DANGEREUSE. PARTEZ IMMÉDIATEMENT OU NOUS FAISONS FEU SUR VOTRE APPAREIL ! »

Alors, une quatrième voix, parlant très rapidement : « Appareil inconnuSOS… Au secours ! Je suis retenu ici – c’est Tom Capelo »

Une plainte aiguë et très brève.

« Oh Seigneur ! C’était moi, avant qu’ils me déplacent. J’avais trafiqué un transmetteur à courte portée. Ces gardiens débiles n’avaient aucune idée de ce dont j’avais besoin pour travailler ; si seulement je leur avais demandé un fusil à protons… Ils m’en auraient peut-être donné un. L’appareil grandissait sur l’écran de l’astéroïde, j’ai pu briser son pare-feu assez facilement, et j’ai envoyé un message…

— Un message qui a provoqué sa capture, c’est bien ça ? Nous sommes tous au courant », dit Kaufman d’une voix forte. Il se tenait derrière Magdalena et opinait du chef en regardant Capelo. Il ne s’attendait pas vraiment à ce que cette ruse grossière fonctionne : Capelo était trop insensible et Magdalena trop à vif. Mais Kaufman avait tort : quelque chose – peut-être l’empathie causée par la disparition de son enfant – augmentait la réceptivité du physicien. Et le refus de comprendre engourdissait celle de Magdalena, ce qui en disait long sur les illusions qu’elle se faisait.

« Oui, répondit Capelo, mon message a entraîné la capture de l’autre vaisseau. Mais ils n’ont pas emprisonné ses occupants avec moi. Je suppose qu’ils les ont emmenés… autre part. »

De déception, le corps de Magdalena se tendit : « Avez-vous la moindre idée de l’endroit où ils se trouvent ? Avez-vous la moindre idée sur quoi que ce soit ?

— Non ». Le regard de Capelo débordait de compassion.

« Nous devons partir sur-le-champ. Je dois joindre mes contacts dans l’espace de Caligula, avant que Pierce ne les remplace tous. Accompagne-moi jusqu’à la navette, Ethan. Professeur Capelo, je ne vous remercie pas. » Elle sortit majestueusement. Capelo regarda Kaufman : « Mais bordel, qu’est-ce…

— Je te raconterai plus tard. Mais elle a raison, il faut partir tout de suite, et nous aurons besoin de ses contacts. Sais-tu qui est cette femme ?

— Non.

— Magdalena.

— Je ne sais toujours pas de qui tu parles », répliqua Capelo. Les rivages mentaux des physiciens étaient fort éloignés de ceux du commun des mortels, Kaufman s’en aperçut une nouvelle fois.

« Aucune importance. Allons-y, Tom.

— Son fils est mort, dit froidement Capelo.

— Je sais. Partons.

— Je viens mais si tu as vraiment renvoyé l’artefact sur Monde et si Pierce n’a aucune idée de l’endroit où il se trouve, nous sommes probablement moins pressés que tu ne le crois. Quand a eu lieu le coup d’État ?

— Il y a environ une semaine.

— Bon, réfléchis, Lyle : si l’un des hommes de Stefanak au courant de l’endroit où nous sommes, moi et l’artefact, était encore en vie, les troupes de Pierce seraient sans doute déjà ici. Si Pierce se contente de chercher au hasard, des mois peuvent s’écouler avant qu’il trouve un indice. Je veux dire, comment pourrait-il deviner où Stefanak a planqué le machin, si tu considères le système des tunnels dans son ensemble ?

— Je l’ignore. Mais je me fie moins au hasard que toi, on dirait.

— Pas au hasard, Lyle. Aux probabilités. C’est mon domaine, tu te rappelles ? Ma pierre de touche, mon gagne-pain, ma malédiction, mon…»

Des alarmes se déclenchèrent dans tout le vaisseau.

« Qu’est-ce que c’est ? Lyle ? » demanda Marbet.

Kaufman s’était déjà rué sur le clavier de Capelo pour saisir les codes standard permettant aux officiers de recevoir partout sur le vaisseau les informations de la passerelle.

« Lyle ?

— Nous sommes attaqués, dit Kaufman. Des vaisseaux humains. Quatre, qui arrivent de l’espace de Caligula.

— Les forces de Pierce sont ici. »

 

Magdalena entendit les alarmes. Ce bruit chassa son désespoir, et elle lui en fut indirectement reconnaissante.

Laslo ne s’était jamais trouvé avec Capelo. À aucun moment. Elle avait gâché des semaines à suivre la trace du savant et de sa petite princesse, tout cela pour rien. Elle n’avait fait aucun progrès dans sa recherche de l’endroit où ce bâtard de Stefanak avait emprisonné Laslo. Elle devait tout reprendre à zéro.

Le plus important était d’utiliser le plus vite possible ses contacts dans l’espace de Caligula. Le major Hofsetter, chargé du trafic des tunnels spatiaux, lui avait déjà permis d’emprunter le tunnel #438 à destination de Monde, et son commandant n’en avait rien su. Hofsetter, ce profiteur gras et laid, avait bien sûr détesté devoir s’incliner. Magdalena savait parfaitement comment Nate Hofsetter se faisait des millions en tirant profit de la guerre grâce au marché noir – en fait, grâce à la coopération d’une des sociétés factices de la femme d’affaires. Il n’avait donc pas vraiment eu le choix.

Hofsetter ne faisait pas partie des hommes que Pierce allait chercher à remplacer. Ni Pierce ni Hofsetter n’avaient conscience qu’elle était au courant du fait suivant : un certain pourcentage des profits de guerre d’Hofsetter revenant à Pierce, Hofsetter bénéficiait de la protection de l’amiral. Par contre, le général Donnor, commandant de Caligula, était certainement déjà mort. Un loyal soldat de Stefanak. Eh bien, bon débarras, en ce qui la concernait. Magdalena avait toujours trouvé pénible de bosser avec ce connard.

Hofsetter ne saurait pas où était Laslo, mais si elle lui mettait suffisamment la pression, il finirait peut-être par connaître quelqu’un aux Projets Spéciaux. Elle allait devoir se montrer assez dure, et elle allait le sentir passer.

Maudit Laslo ! Les enfants ne comprennent jamais les soucis qu’ils causent à leurs parents. Laslo était comme les autres. Quand elle l’aurait retrouvé, il faudrait mettre les choses au clair… quand elle l’aurait retrouvé… Capelo avait dit…

Pendant un court instant, elle faillit craquer. Puis les alarmes se mirent à sonner.

Les alarmes ! On les attaquait. Oh ! Seigneur, les forces de Pierce en provenance de Caligula. Eh bien, elle allait devoir commencer à négocier plus tôt que prévu, voilà tout. Hofsetter était peut-être arrivé avec les attaquants. Sinon, elle trouverait bien le moyen de parvenir jusqu’à lui.

Quoi qu’il en soit, les autres, Kaufman, Grant, Capelo et McChesney, étaient des cadavres ambulants.

Magdalena se mit à courir dans le couloir vers la salle de conférences, Rory et Kendai à ses côtés, les alarmes lui hurlant aux oreilles. Elle se rua dans la pièce, où se trouvait toujours Kaufman. Capelo n’était plus là, sans doute parti avec McChesney. En y réfléchissant, Magdalena comprit que le savant allait s’en sortir. Pierce allait vouloir l’exhiber pendant qu’ils restaureraient l’ordre dans la galaxie, le grand physicien enlevé par Stefanak mais sauvé par les troupes héroïques de l’amiral.

« Rejoignez Capelo sur la passerelle, espèce d’imbécile ! C’est votre seule chance ! S’il vous protège, s’il menace de dire à la presse comment les hommes de Pierce vous auront assassiné, ils ne vous tueront pas. Ils ne pourront pas. Allez-y ! dit-elle d’un ton pressé à Kaufman.

— Je vous cherchais. Les choses ne vont pas se passer comme vous le pensez, Magdalena. Tom et Marbet se cachent. Pourriez-vous éviter de dire à quiconque qu’ils sont montés à bord ? Je vous en prie.

— Ne pas leur dire…

— Vous n’avez rien à gagner en révélant que Tom et Marbet sont ici. Rien. Ils ne vous administreront pas de sérum de vérité, n’est-ce pas ? Pas encore. Ils savent déjà pourquoi vous êtes ici. »

Elle se souvint alors que la cage de Faraday était toujours activée dans la salle. Rien de ce qu’ils disaient n’était enregistré ou détecté.

« Kaufman, vous êtes un crétin. Ils vont vous injecter une dose de Pandya, et je ne parle même pas de McChesney et Chand.

— Pas s’ils pensent que je ne suis qu’un simple homme d’équipage à bord de ce vaisseau.

— Ils vérifieront les listes !

— Peut-être. Dans ce cas ils me découvriront. Mais à mon avis, c’est surtout l’artefact qui les intéresse. Quand ils auront mis la main dessus, ils se contenteront sans doute de repartir avec. Je ne crois pas que Pierce ait l’intention de l’entreposer ici comme Stefanak l’a fait. »

Bien sûr que non. Magdalena reprit : « McChesney et Chand…

— Ils ne doivent rien savoir. » Kaufman était un soldat : il conservait une expression impassible, mais Magdalena comprit où il voulait en venir. Chand supposerait qu’elle partirait trop ouvertement pour pouvoir le prendre à son bord ; Ethan McChesney et Prabir Chand étaient déjà morts.

« Ethan ne vivait déjà plus, de toute façon, répliqua-t-elle durement.

— C’est vrai. Le pivot moral de son univers s’est écroulé.

— Certaines personnes font tourner tout leur univers autour d’un unique objet, et quand celui-ci disparaît, elles s’écroulent. Mauviettes », fit remarquer Magdalena, dédaigneuse.

Kaufman l’observait de très près. Quelque chose bougea dans le regard de l’homme, et Magdalena n’aima pas cela.

« D’accord, Lyle. Je me conformerai à votre plan désespéré. Comme vous l’avez fait remarquer, je n’ai rien à gagner à vous livrer. Donc je ne vous ai jamais vu, ni Capelo, ni votre Sensitive rouquine. Bonne chance. »

Elle fit demi-tour et sortit à grands pas pour rejoindre la passerelle : c’était là qu’aurait lieu la passation de pouvoir. Elle avait du pain sur la planche. Elle allait devoir expliquer pourquoi l’artefact était en train de filer vers Monde dans son propre vaisseau. (« McChesney l’a réquisitionné. ») ; expliquer ce qu’elle faisait dans ce système stellaire, pour commencer (« les affaires » ; leur fournir des détails embarrassants si besoin était) ; et surtout, il lui faudrait entreprendre de nouvelles recherches pour retrouver Laslo.

Malgré elle, une vague d’excitation la traversa. Manœuvrer, comploter, duper l’opposition, c’était ce qu’elle faisait le mieux. Elle était de retour dans la partie.